Réveil à neuf heures, Baba veut faire un dernier
coup de piscine, puis nous préparons nos bagages et réglons
la note.
La réception nous offre une dernier coktail et nous embarquons
sur le ferry pour Lumut.
Le bus démarre à 13h30. Il n'est pas très
propre, Baba se retrouve avec un chewing-gum collé sur
une jambe et sur son sac à dos.
15h00 Arrivée à Ipoh. Capitale de l'état
de Pérak, centre mondial de l'étain.
Un taxi nous conduit à l'hôtel. Installation puis
nous partons visiter la ville, beaucoup de magasins chinois encore.
Nous rentrons dans un supermarché acheter des gateaux secs
pour Baba. Deux caisses seulement, chacune avec une longue file
d'attente. Pendant que nous faisons la queue, j'observe la file
à ma gauche. La caissière chinoise range des papiers,
un indien a déposé ses achats et attend patiemment.
Arrive un chinois avec beaucoup de paquets, il remonte toute la
file, passe devant l'indien, dépose ses paquets directement
à la caisse et écarte ceux de l'indien. La caissière
lui sourit et encaisse ses achats. L'indien n'a rien dit, personne
non plus n'a protesté dans la queue, je suis scandalisée.
Notre tour arrive bientôt. Tout à coup une chinoise
remonte toute notre file, s'intercale entre moi et Baba et pose
ses paquets. Nous payons, la chinoise tente de passer derrière
nous mais heureusement l'indienne qui me suit ne se laissse pas
faire et reprend sa place avec autorité. Je lui jette un
regard bienveillant. Et l'autre chinoise a encore le culot de
protester. Willy est suffoqué, alors je lui raconte la
première scène. Les chinois seraient-ils racistes
à ce point. Nous ne sommes pas loin de le penser.
Dans la rue je décide d'éviter systématiquement
les magasins chinois. Nous cherchons des tissus. La tactique adoptée
est la suivante: quand à l'entrée d'un magasin nous
verrons des femmes voilées et indiennes cela vaudra le
coup d'entrer.
Après avoir beaucoup marché nous trouvons le magasin
de tissu indien de la ville. Pendant une heure nous allons parcourir
tous les étages. Sarongs, foulards, chemises pour Willy,
costume indien pour moi (toutes les vendeuses de l'étage
viennent me voir quand je sors de la cabine d'essayage). Tout
est attirant.
Baba assiste à nos achats patiemment mais ne se laisse
pas tenter.
A la fin tous les vendeurs nous connaissent et s'amusent de nos
achats. Il faut dire qu'ils ne doivent pas voir des blancos souvent
car cette ville n'est pas dans les circuits touristiques. Nous
terminons par de magnifiques batiks en soie et rentrons à
l'hôtel avec nos sacs «Kamdar» (nom du magasin).
Un peu de piscine et nous allons au restaurant. Finalement
nous remarquons que nous ne quittons pas la cuisine malaise, signe
que nous apprécions.
Je mange du poulet bouilli que je trempe dans une sauce au gingembre.
Les chinois de la table voisine nous observent quand nous mangeons
avec nos baguettes. Nous nous défendons bien. Le serveur
demande à Willy un cours sur les vins.
Nous commençons la journée par la gare, il faut réserver les billets pour demain afin de rejoindre Kuala Lumpur. Ensuite nous passons aux choses sérieuses, beaucoup de visites aujourd'hui et nous commençons par les nombreuses grottes transformées en temple. Départ en taxi avec un chauffeur indien.
Le temple de Pérak Thong (6 km au nord d'Ipoh) a été
construit en 1926 par un prêtre bouddhiste de Chine et abrite
un quarantaine de statues. Le bouddha assis (67m), le grand bouddha
souriant (54m) et des fresques murales illustrent les contes du
folklore. Les chinois viennent prier devant les différents
bouddhas.
Au fond de la grotte, un immense escalier de 385 marches donne
accès à la montagne. La montée est rude,
une partie se fait dans la grotte, dans la pénombre, l'autre
se fait en plein soleil. Là haut nous attend une belle
vue d'Ipoh. A la sortie du temple nous achetons deux lions gardiens
du temple pour Hervé.
La grotte de Sampoh est à environ 5 km au sud d'Ipoh.
Nous cherchons à nouveau un taxi et n'avons pas à
attendre longtemps. Un indien nous conduit et propose de nous
attendre, cela nous fera gagner du temps.
L'originalité de ce temple tient à son jardin entièrement
constitué de bonzaï.
Retour à Ipoh, nous voulons visiter le musée.
Ipoh a reçu dès 1890 des colonies de mineurs chinois
qui venaient travailler dans les mines d'étain. Le musée
explique l'histoire de ces mineurs, les différents procédés
d'extraction de l'étain et ses différents produits.
Baba est très intéressée. A l'étage
de magnifiques paysages sont reconstitués (faune, flore,
forêts). Malheureusement on ne peut pas prendre de photos.
Retour à l'hôtel pour se rafraichir dans la piscine.
Le soir, repas très local; Willy mange une marmite de fruits
de mer au curry et au lait de coco, servie dans une grande noix
de coco. Je commande des «prawns» géantes avec
des légumes locaux (patate douce, maïs, avocat grillé).
Décidément l'étape d'Ipoh était sympa
et tourisitique.
«Savour the luxurious lifestyle». Nous avons bien
suivi les consignes du Casuarina Hotel