Vendredi 30 Juillet

Réveil à neuf heures, Baba veut faire un dernier coup de piscine, puis nous préparons nos bagages et réglons la note.
La réception nous offre une dernier coktail et nous embarquons sur le ferry pour Lumut.

Le bus démarre à 13h30. Il n'est pas très propre, Baba se retrouve avec un chewing-gum collé sur une jambe et sur son sac à dos.

15h00 Arrivée à Ipoh. Capitale de l'état de Pérak, centre mondial de l'étain.
Un taxi nous conduit à l'hôtel. Installation puis nous partons visiter la ville, beaucoup de magasins chinois encore.
Nous rentrons dans un supermarché acheter des gateaux secs pour Baba. Deux caisses seulement, chacune avec une longue file d'attente. Pendant que nous faisons la queue, j'observe la file à ma gauche. La caissière chinoise range des papiers, un indien a déposé ses achats et attend patiemment. Arrive un chinois avec beaucoup de paquets, il remonte toute la file, passe devant l'indien, dépose ses paquets directement à la caisse et écarte ceux de l'indien. La caissière lui sourit et encaisse ses achats. L'indien n'a rien dit, personne non plus n'a protesté dans la queue, je suis scandalisée.
Notre tour arrive bientôt. Tout à coup une chinoise remonte toute notre file, s'intercale entre moi et Baba et pose ses paquets. Nous payons, la chinoise tente de passer derrière nous mais heureusement l'indienne qui me suit ne se laissse pas faire et reprend sa place avec autorité. Je lui jette un regard bienveillant. Et l'autre chinoise a encore le culot de protester. Willy est suffoqué, alors je lui raconte la première scène. Les chinois seraient-ils racistes à ce point. Nous ne sommes pas loin de le penser.

Dans la rue je décide d'éviter systématiquement les magasins chinois. Nous cherchons des tissus. La tactique adoptée est la suivante: quand à l'entrée d'un magasin nous verrons des femmes voilées et indiennes cela vaudra le coup d'entrer.
Après avoir beaucoup marché nous trouvons le magasin de tissu indien de la ville. Pendant une heure nous allons parcourir tous les étages. Sarongs, foulards, chemises pour Willy, costume indien pour moi (toutes les vendeuses de l'étage viennent me voir quand je sors de la cabine d'essayage). Tout est attirant.
Baba assiste à nos achats patiemment mais ne se laisse pas tenter.
A la fin tous les vendeurs nous connaissent et s'amusent de nos achats. Il faut dire qu'ils ne doivent pas voir des blancos souvent car cette ville n'est pas dans les circuits touristiques. Nous terminons par de magnifiques batiks en soie et rentrons à l'hôtel avec nos sacs «Kamdar» (nom du magasin).

Un peu de piscine et nous allons au restaurant. Finalement nous remarquons que nous ne quittons pas la cuisine malaise, signe que nous apprécions.
Je mange du poulet bouilli que je trempe dans une sauce au gingembre. Les chinois de la table voisine nous observent quand nous mangeons avec nos baguettes. Nous nous défendons bien. Le serveur demande à Willy un cours sur les vins.

Samedi 31 Juillet

Nous commençons la journée par la gare, il faut réserver les billets pour demain afin de rejoindre Kuala Lumpur. Ensuite nous passons aux choses sérieuses, beaucoup de visites aujourd'hui et nous commençons par les nombreuses grottes transformées en temple. Départ en taxi avec un chauffeur indien.

Le temple de Pérak Thong (6 km au nord d'Ipoh) a été construit en 1926 par un prêtre bouddhiste de Chine et abrite un quarantaine de statues. Le bouddha assis (67m), le grand bouddha souriant (54m) et des fresques murales illustrent les contes du folklore. Les chinois viennent prier devant les différents bouddhas.
Au fond de la grotte, un immense escalier de 385 marches donne accès à la montagne. La montée est rude, une partie se fait dans la grotte, dans la pénombre, l'autre se fait en plein soleil. Là haut nous attend une belle vue d'Ipoh. A la sortie du temple nous achetons deux lions gardiens du temple pour Hervé.

La grotte de Sampoh est à environ 5 km au sud d'Ipoh. Nous cherchons à nouveau un taxi et n'avons pas à attendre longtemps. Un indien nous conduit et propose de nous attendre, cela nous fera gagner du temps.
L'originalité de ce temple tient à son jardin entièrement constitué de bonzaï.

Retour à Ipoh, nous voulons visiter le musée. Ipoh a reçu dès 1890 des colonies de mineurs chinois qui venaient travailler dans les mines d'étain. Le musée explique l'histoire de ces mineurs, les différents procédés d'extraction de l'étain et ses différents produits. Baba est très intéressée. A l'étage de magnifiques paysages sont reconstitués (faune, flore, forêts). Malheureusement on ne peut pas prendre de photos. Retour à l'hôtel pour se rafraichir dans la piscine.
Le soir, repas très local; Willy mange une marmite de fruits de mer au curry et au lait de coco, servie dans une grande noix de coco. Je commande des «prawns» géantes avec des légumes locaux (patate douce, maïs, avocat grillé). Décidément l'étape d'Ipoh était sympa et tourisitique.
«Savour the luxurious lifestyle». Nous avons bien suivi les consignes du Casuarina Hotel