Lundi 26 Juillet

Finalement nous avons passé une excellente nuit. Dès je me réveille, je regarde par la fenêtre. La pluie s'est arrêtée, le ciel est toujours gris et tout est inondé.
Surprise ! Le journal est glissé sous la porte. Willy est ravi. C'est le confort de l'Asie, avoir le journal chaque matin, même dans les petits hôtels. Il y a aussi presque toujours à disposition une bouilloire électrique avec des sachets de café ou de thé. Les hôtels français sont bien incapables d'en faire autant.

Pas de petit déjeuner à l'hôtel. On nous envoie plus loin, pas de petit déjeuner avant 10h00. Personne dans les rues. Les chinois ont fait la fête toute la nuit et tout le monde dort encore. Il ne pleut plus mais Penang garde un aspect triste. Enfin nous trouvons un restaurant indien qui accepte de nous servir un petit déjeuner.

Nous rendons la voiture à Budget. Tout est en ordre.

Nous partons nous promener dans Chinatown. Nous ne sommes plus en Malaisie, on se croit en Chine. Aucun malais, aucune femme voilée, on ne rencontre que des chinois et des indiens à Penang.
Faisons quelques achats puis partons à l'hôtel. Tiens la chambre est déjà faite. Si ça se trouve, les draps ne seront pas changés

Départ en taxi pour rejoindre la gare des ferry. Le chauffeur chinois en profite pour nous extorquer le double du prix.
Arrivés à Butterworth, nous allons à la gare routière. On nous reconnait tout de suite, et on nous dirige vers le bon quai.
En attendant l'heure du départ nous prenons un pot à une gargotte. Ah! nous voici de nouveau en Malaisie! Les gens mangent avec leurs doigts, les 3/4 des femmes sont voilées. Baba et Willy font provision de gateaux secs et d'eau (Baba se méfie maintenant).

Quatre heures de bus à un rythme accéléré. Par moment la route trop étroite ne permet pas le croisement de deux bus. L'un d'eux doit rouler sur le bas côté sans ralentir. Willy et Baba dorment, j'observe le manège des bus depuis un moment. Nous allons fréquemment dans le fossé. A un moment le fossé est tellement imbibé d'eau que l'arrière du bus chasse et le chauffeur à beaucoup de mal à redresser. Je vois les poteaux se rapprocher de plus en plus.
Qaund Willy se réveille nous sommes en train de faire un dépassement horrible. Nous doublons un camion alors qu'une voiture arrive en face, notre chauffeur klaxonne pour obliger la voiture à se ranger dans le bas-côté. Willy n'en revient pas.
Je réalise tout à coup que si nous avons un accident, je suis aux premières loges. Willy est derrière le siège du chauffeur. je suis au premier rang et je plonge directement dans le pare-brise. Heureusement Baba dort.

17h30 Arrivée à Lumut
Gentiment quelqu'un nous indique l'office du tourisme et l'agence de réservation du Pansea. Les gens sont soufflés de nous voir débarquer ainsi, ils n'en reviennent pas. Willy commence à remplir les papiers puis il garde à son tour les bagages et m'envoie compléter mon numéro de passeport.
Je suis tellement crevée que je suis beurrée en Anglais. Je ne comprens absolument rien à ce que la fille me dit et surtout, je n'ai aucune idée de ce qu'elle tente de me faire comprendre. C'est ennuyeux. La fille recommence et je rentre dans le sujet. Nous repartons en rigolant Baba et moi.

Finalement le temps passe assez vite et nous nous retrouvons sur le ferry qui nous conduit à la petite île de Pangkor Laut. La traversée est belle, nous sommes sur le pont. Baba a les yeux brillants et pense déjà aux bons bains qui vont suivre. Ue hotesse nous accueille sur l'île et nous fais visiter les installations.
Nous entrons dans la chambre ; c'est le paradis. Immédiatement nous étrennons la salle de bain, enfilons des vêtements propres et secs et nous nous dirigeons vers le bar, face à la mer. Baba et moi dégustons nos premiers coktails de fruits, Willy savoure une Guiness, nous écoutons le bruit de la mer et surtout la musique de deux petits carillons qui s'agitent sous le vent. Ca c'est sûr que cela plairait à Léon.
Les villas de style malais sont toutes éclairées, certaines sont face à la plage (comme la nôtre), d'autres sont sur la mer (ce sont de petites habitations sur pilotis), d'autres encore sont perchées sur la colline. Il n'y a pas de route, pas de voiture. L'île est propriété privée donc pas de visiteurs ni de promeneurs. Les villas sont quasiment vides. Nous sommes peut-être 30 ou 40 personnes pour un hôtel qui peut en recevoir 200. Cest le grand calme avec les bruits de la jungle toute proche.

21h00 Nous filons découvrir le restaurant. Une petite serveuse chinoise nous conduit à une table. Elle s'appelle Lily. Elle doit avoir 25 ans mais en parait 14 tellement elle est petite et menue.
A son tour Willy est «out», il est complètement beurré en anglais. Lily a beau répéter, Willy ne comprend pas un traitre mot. Lily est désespérée, elle s'adresse à moi avec force gestes «What do you want to eat». je sauve la situation. Baba se tord de rire.

Mardi 27 Juillet

Nous avons l'impression de nous réveiller au Paradis. Tout est beau. La chambre est superbement décorée et la salle de bains royale. Tout est dans la finesse des détails. Baba médite sur son sofa. elle regarde par la fenêtre si un singe va passer.

Après un somptueux petit déjeuner nous démarrons 2h00 de piscine puis nous partons faire un petit trek dans la jungle pour rejoindre Emerald Bay , une petite plage de sable fin et aux vagues immenses.
Baba et Willy s'amusent comme des fous dans les vagues.
Nous déjeunons au petit bar de la plage. Willy mange des étrilles grillées, je mange des brochettes de satay, Baba est revenue au sandwich. Le serveur est indien. Il commence à discuter avec nous. D'abord, il s'étonne que nous voyagions sans agence pour réserver nos hôtels. Puis il s'informe de notre périple. Nous lui expliquons toutes nos visites. Ensuite il nous apprend que les chinois ont essayé d'acheter Penang mais que le gouvernement malais a refusé avec raison.Iil nous conseille de faire étape à Ipoh en quittant Pangkor, Là-bas dit-il l'hôtel Casuarina est très sympa. Bonne idée!

Retour par un autre petit trek dans la jungle.
Arrivée rapide à la villa Willy a les intestins qui le travaillent. Quelques instants plus tard Willy et Baba vont à la bibliothèque pendant que j'écris mon journal mais je vois Willy revenir en courant au bout de deux minutes. Willy a abusé des bains de vagues.

Je compte mes piqûres de moustiques : 50.

Mercredi 28 Juillet

Journée mer et piscine.

Canoë le matin.

J'apprends à plonger dans la piscine.

Coup de barre l'après-midi, nous faisons la sieste.

Bain à Coral Bay. Nous traversons l'ancien hôtel Pansea, abandonné depuis à peine un mois. Baba admire tout ce que les français avaient construit. La plage est agréable mais il faut faire attention où on pose les pieds dans la mer, il y a plein d'oursins.
Je fais un essai avec masque et tuba, Baba est morte de rire à chaque fois que je vide le tuba.

Retour à la piscine. Baba s'exerce à faire des galipettes dans l'eau. Elle nage comme un poisson.

Jeudi 29 Juillet

Dernière journée à Pangkor Laut.

Willy nous fait lever de bonne heure. Il voudrait aller plonger en mer. Après un rapide petit déjeuner, nous allons vite nous renseigner, hélas pas de bateau. Nous repartons à pied pour Emerald Bay.

Bain dans les vagues pour tout le monde. Willy et Baba m'apprennent à mettre la tête sous les vagues, Baba est une fois de plus morte de rire. puis Willy et Baba reprennent une grosse bouée, ils se font bouler dans les vagues, Baba n'en peut plus de rire.

Nous mangeons pour la dernière fois au petit bar de la plage. Je goûte aux étrilles grillées. Fameuses! Willy mange un poisson cuit dans une feuille de banannier.
Baba veut faire une dernière fois le petit trek dans la jungle.

Dernier coktail du soir au bar de la piscine. Le barman nous informe que ce soir est le «happy hour». Il nous offre donc un second coktail identique à celui commandé. Le pot dure plus longtemps.

Nous rejoignons le restaurant. Lily est à l'entrée. Nous sommes content de la revoir. Elle nous place à une table mais un serveur malais lui pique le service. Nous sommes déçus, surtout Baba.

Nous partons nous coucher de bonne heure. Nous discutons un moment tous les trois sur le grand lit. Tout à coup, Baba et moi entendons du bruit sur la terrasse: ce sont les femmes de chambre indiennes qui viennent préparer la chambre pour la nuit. La porte est grande ouverte. Notre bonne réserve d'air frais s'envole en quelques secondes et les moustiques en profitent pour entrer. Baba va vite avertir Willy de sortir des toilettes.